Robert Chambeiron

 

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Le 27 mai 1943, traduisant le vœu profond de toute la Résistance,
le CNR confirme que De Gaulle doit diriger un gouvernement provisoire.

Celui-ci, en ses mémoires de guerre a écrit

”J’en fus, à l’instant même, plus fort”.

 

“Ainsi sur tous les terrains et, d’abord, sur le sol douloureux de la France, germait au moment voulu une moisson bien préparée. Le télégramme de Paris, transmis à Alger et publié par les postes-radio américains, britanniques et français libres, produisit un effet décisif, non seulement en raison de ce qu’il affirmait, mais aussi et surtout qu’il donnait la preuve que la résistance française avait su faire son unité. La voix de cette France écrasée, mais grondante et assurée, couvrait soudain, le chuchotement des intrigues et les palabres des combinaisons. J’en fus, à l’instant même, plus fort, tandis que Washington et Londres mesuraient sans plaisir, mais non sans lucidité, la portée de l’événement”.

 

Lors de son allocution prononcée pour la célébration du cinquantenaire de la création du C.N.R. le jeudi 27 mai 1993, Robert CHAMBEIRON citait le Général DE GAULLE s’adressant à l’Assemblée consultative provisoire à Alger en novembre 1943 :

 

“La France veut que cesse un régime économique dans lequel les grandes sources de la richesse nationale échappaient à la nation, où les activités principales de la production et de la répartition se dérobaient à son contrôle, où la conduite des entreprises excluait la participation des organisations de travailleurs et de techniciens, dont cependant elle dépendait. Il ne faut plus qu’on puisse trouver un homme ni une femme qui ne soient assurés de vivre et de travailler dans des conditions honorables de salaire, d’alimentation, d’habitation, de loisirs, d’hygiène et d’avoir accès au savoir et à la culture”.

 

Robert CHAMBEIRON poursuivait ainsi : “C’est ce que traduira la partie du programme du C.N.R. consacrée aux mesures à appliquer à la libération du pays. Cette partie du programme répond aux exigences de toutes les forces de la Résistance et se retrouvera, dans les années 45 à 47, dans une législation avancée.

La remise en cause de ce que l’on appelle aujourd’hui les acquis économiques et sociaux de la Résistance ne peut qu’être perçue, comme un recul historique qui ôterait tout sons sens au combat du peuple français pour se débarrasser du régime rétrograde et anti-démocratique de Vichy”.

 

“Un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir”.